Joëlito PIECK histoire
Joëlito PIECK histoire
Je bosse
2 500 mots.
Chacune de ces histoires se termine au 2 500 ème mot précisément.
Mais la vie de leurs personnages a continué…
L’aventure est au coin de la rue. Un fait divers est relaté, mais il a été vécu !
Alors, tel un comédien, je rapporte les émotions.
Une anecdote pour nous, un événement pour celles et ceux qui étaient là.
Le quotidien est bien loin des théories.
Et souvent, plus je vois les hommes,
plus j’aime mon chien.
Joëlito PIECK histoire
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Ouh là !
Doucement, vous me faites mal !
Mais que me pousse-t-il ainsi ? Qu’est-ce donc ? Qui me parle ?
Je… Mais quoi ? … Je ?
Ça gonfle, ça enfle, ça ouvre, même les craquelures.
Liquide chaud et nourricier qui cherche son issue.
Ce n’est pas violent, ce n’est pas brutal, mais c’est… oppressant.
Je dois advenir.
Mais Je ? Moi ? C’est bien nouveau…
Y avait-il un avant ?
Avant Je ?
Il y avait. Mais j’ai déjà oublié…
Je n’ai plus le temps, déjà plus de temps.
Le temps, la durée ?
L’instant ?
C’est comme Je, il me faut comprendre…
Mais il me faut pousser, pousser maintenant.
Me gorger de la sève, me gorger de mon liquide, et craquer cette écorce, protectrice, fragile, dure, élastique, presqu’entrouverte…
Il me faut la vie, qui n’aura d’autre option que de disparaitre, un jour, toujours.
Tiens,
la vie ?
C’est comme Je et le Temps… ?
Mais pousse, maintenant, apparais ! Tu me le dois. Je suis la vieille branche, qui existera encore un peu grâce à toi.
C’est le moment, nous le savons, fais-le !
J’y suis. J’y suis, j’y arrive !
J’arrive…
Comme c’est étonnant.
Blanc. Tout est blanc.
Non pas.
Lumineux.
C’est différent.
Translucide et rayonnant.
C’est chaud, enveloppant, rassurant. Et ça me donne.
C’est curieux comme il me semble que je puisse me nourrir de ces particules qui me percutent.
La propulsion prend toute sa puissance, le fluide de mon sarment déborde sur mes coques gonflées, je m’oriente pour m’ancrer solidement et devenir une excroissance, je transforme ces photons qui m’attendaient en gaz initiaux, les couleurs apparaissent, la brise, la chaleur, la douleur, l’existence.
L’avant a disparu.
Il n’a même pas été.
Je suis donc une réalité.
Un instant. Une partie d’un ensemble, d’un long cycle, du temps.
Je suis un bourgeon.
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